Tu frissonnais au vent des roses qui s'élève,Les Heures ont reçu l'étoile et le flambeau,
Voici le soir, la douce abondance des rêves:
Le matin qui viendra mûrisse le plus beau!
Le matin qui viendra te favorise, amis,
Et, quelque incertitude enveloppe nos cieux,
Dissipe en florissant sur ta joue endormie
Le maléfice errant de mon sort envieux!
Le matin qui viendra, nous le créeront ensemble
Si ton coeur et le mien demeurent vigilants,
Si ta main reste unie à cette main qui tremble,
Si ta beauté scintille entre tes voiles blancs;
Le radieux matin que cette nuit prépare
Déjà de ses bouquets en arceau suspendus
Fleurit ta belle porte et réjouit nos lares
Du simple souvenir des bonheurs attendus.
1892
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